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Oxymore.
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26 août 2006

A Cécile.

J’voulais faire un préambule, or je me suis rappelée qu’une lettre n’avait pas de préambule. Pourtant je ne saurais commencer cette lettre, surtout ici, mais je me dois de l’écrire ici. Mais vu que Cécile, je l'ai d'abord rencontré ici

« Je ne saurais jamais tout à fait écrire l’Allemagne, sans te l’écrire à toi. Jamais. Non. Ce n’est pas que je ne peux pas, que je ne veux pas, ou je ne sais plus trop quoi, mais il me semble que c’est comme ça. L’Allemagne c’est un bout de toi, je crois, alors je l’écris à travers toi. Je ne saurais jamais tout à fait te dire, tout à fait t’écrire. Mais j’essaie, on ne sait jamais. Cette lettre qui ne s’explique pas ressemble vaguement à un remerciement, crois moi. Mais ça, déjà je ne sais pas, alors excuse les pitoyables mots parce qu’on dira que ce ne sont que de sales wagons poussiéreux accrochés les uns autres. Cette lettre est tout de même pour toi, l’Allemagne, nos fous rires, tes amis, tes amours, ta vie, ta ville, toi et moi, nos méchancetés, une certaine complicité et le reste, tout le reste. Les vélos, les vogues à la menthe, les rares mots appris, le punk, le rock et cætera ! Nos souvenirs, nous, l’Allemagne, toi ! Quelque chose qui ne s’exprime pas dans ce pays dont je ne connaissais ni les couleurs, ni les formes, ni la langue. C’est un peu l’un des plus beaux cadeaux. Je ne pensais pas qu’une ville s’offrait et se partageait, pourtant c’est presque ça et tellement plus encore. L’Allemagne, Munich. Comme un nounours qui sent le chocolat, si tu vois ce que je veux dire. Ce pays où les vélos prennent la place des vélos, les bières se boivent par demi litre minimum. Un bout de rêve accroché à la vie, un bout d’ailleurs. München. Rien de mieux que de découvrir un pays. Surtout lorsqu’on y trouve starbuck coffee, blagues à la con, fast-food, restaurants asiatiques et la moitié de la décoration de mon appartement. L’Allemagne je ne peux l’exprimer à travers toi et le vocabulaire appris. L’Allemagne, je ne peux l’exprimer mais je ne l’oublie pas.

D’ailleurs la prochaine fois qu’on va là bas, on chantera nos déboires sur les trottoirs. Je n’oubliera pas Munich, malgré ma mémoire. Ma mémoire de poisson rouge et ta gueule qui va avec. Comment écrire nos souvenirs alors que je peux encore en rire ? Toutes mes questions sans réponses. Et même s’il y a les jolies choses que je ne m’explique pas, d’une certaine façon le violet est réconcilié avec le orange et je ne m’y attendais pas. C’est pas si facile d’être dans ce train du départ, pas si facile de dire au revoir, même si c’est pour autre part. C’est pas si facile d’écrire cette lettre, cette sorte de lettre qui tente d’inscrire un merci. Il semblerait qu’en allemand ça la faciliterait.

Danke Cécile… »

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Commentaires
R
Bel Hommage...et de bons souvenirs. Tu écris toujours aussi bien. Je ne laisse pas souvent de commentaires ici mais je passe souvent et si les notes n'abondent pas, elles sont toujours très agréables à lire...
C
...<br /> Si je m'attendais à ça...
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