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Oxymore.
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22 juillet 2006

Bousillées les miettes de nous.

Ses deux lettres dans mes mains et mes lèvres se mettent légèrement à trembler. Je ne saurais vous l’expliquer. Je ne saurais jamais nous expliquer. Je décachette les enveloppes et me met entièrement à trembler. Je voudrais pleurer, je ne saurais crier. Ses mots me font toujours bien trop d’effets et c’est à mon grand regret que je dois vous l’annoncer. Comme si l’amour ça se commandait. En février ma mère a eu peur de me voir crever « quand ça n’allait pas avec Claire » c’est pour cela qu’en cachette elle me lisait et la confiance est brisée. Comme si un jour je me serais pour une personne aimée. C’est moi qui ait tout foiré. Si j’avais su accepter ce qu’elle me donnait. Mais c’est vraiment pas ce que je voulais. J’ai sept jours pour réfléchir, je me sens surtout fléchir. Sauver les miettes bousillées de Nous ou alors avancer. Sans. Je ne saurais jamais tout à fait. J’ai si peur de me leurrer. Saurais-je réellement avancer ? Je ne peux plus stagner.  Je suis désabusée, épuisée, abusée. Si seulement je pouvais entièrement vous écouter. Je l’aurais déjà oublier. Je ne fais que l’aimer, la détester, la mépriser, la chercher, l’aimer. Je voudrais changer. Avec le temps, Léo Ferré devrait m’y obliger.  Je sais, je le sais mais vous que savez vous ? Ses mots qui s'entassent dans ma tête, je voudrais être secondée. J’traîne des pieds vous comprenez. Je cherche quelqu’un d’autre à aimer, me résous à croire que je pourrais, saurais, à nouveau aimer. Même si ça je le sais, j’en suis persuadée. Je crève d’autant balancer. J’ai pas de couilles mais je me sens bien embêtée face à ma tête entêtée et mon cœur écœuré.   Si ça pouvait être aussi simple que tous mes mots, par la fenêtre, jetés. Alcool, garçons, amis, distance et je ne sais déjà plus quelles étaient des fausses excuses. Je suis une fille qu’elle ne pourra par conséquent jamais toucher. Mes regrets se sont acharnés malgré cette douloureuse vérité. Je voudrais y arriver. Si vous pouviez m’y aider. J’ai le ventre, le cœur, la tête, les mots, la vie, serrés. Que ferais-je sans ? Que serais-je ? Sans. je veux l'oublier, avancer.

Je prendrai des trains et toujours je me fuirai. Je serais presque lassée. Si j’parvenais à l’oublier. Sa main dans mes cheveux, nos nuits enlacées et son parfum dans le train. Est ce que j’aurai d’autre passions aussi jolies et si peu ou autant exaltées ?

Ecorché mon visage, écorchés mes genoux
écorché mon p'tit coeur tout mou
bousillées mes godasses, bousillé sur ma joue
bousillées les miettes de nous

Demain je m’en vais, avec quelques regrets et tant d’autres équités. Je m’en vais et je nous entends encore chanter, tu sais. « Je m’en vais ».

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Commentaires
E
Et si tu te regardais moins écrire ? Tu as une patte et tu aimes ça - tu le dis - mais tu restes trop souvent en surface. Tu joues avec les mots, tu te complais des sonorités ("je me sens bien embêtée face à ma tête entêtée et mon cœur écœuré") mais au fond tu restes en surface. Je ne juge pas tes sentiments (oh non !), ils ont l'air sincères et ont le mérite de la permanence. Mais ton style... Oublie les facilités et creuse, varie, innove. <br /> Tu me diras : "j'écris comme je veux !" Je te répondrai : "ne dis-tu pas aussi que tu veux avancer ?" Alors avance au moins sur ce plan-là. Ce que tu vis est intense, hausse ton style à cette mesure. Ne te laisse pas prendre au piège des assonances où l'ego se flatte - sans se l'avouer - en contemplant sa détresse mise en mots.<br /> On parie que ce travail-là aura des répercussions sur d'autres ?
C
Et celle de Miossec également.<br /> <br /> Doit plus y avoir qu'à esperer, mais ca ne suffit jamais.
K
Suis d'accord avec Bigou. <br /> Suffit pas d'oublier, on l'sait bien. <br /> Apprendre à faire avec, pas s'laisser aller...<br /> Et t'en auras d'autres, des passions, oui.<br /> Tu t'accroches, tu renonces pas, tu tourneras la page sur celle-là.
B
Elle est jolie aussi, la chanson de Cali.<br /> Mais tu te souviens, tu disais que si on allait pas jusqu'au bout on passait à côté de quelque chose.<br /> Tu aimeras à nouveau, ça j'en suis sûre.<br /> Une fille comme toi ne peut pas toujours haïr.
P
Elle est jolie la chanson d'Olivia Ruiz.<br /> J'espere que tu vas pas trop mal :-/
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