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Oxymore.
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20 juin 2006

Un ou deux sonnets.

Ma tête implose, prisonnière. Mes oreilles se bouchent, bullées. Et moi je suis là, lasse, lassée, délaissée. Mes yeux ne sont pas les leurs et je n’y peux rien. Je ne fais rien, je ne dis rien et mon ventre s’envole. Léger, enfin.  Je me fiche d’eux et de. C’est ma vie, mon monde et moi. Je ne peux pas faire un choix, faire ce choix. Alors je ne le fais pas. J’avance à tout petits pas. Ma tête va exploser et j’avance embullée, emprisonnée, endormie. Le tarpé souvent à la main, à la bouche et la poche qui revibre enfin. Enfin. Pour l’instant je ne veux rien entendre, rien savoir, rien comprendre. Je laisse cela à plus tard. Plus tard « qu’on attende la fac ». Et je me sens comme celle qui ne veut surtout pas voir trop loin, pourtant je suis déjà loin du début, déjà loin, déjà là où je redoutais. Jamais on ne m’avait parlé d’avenir et jamais je n’avais essayé. Mais les silences et les non dits surtout. Qui s’accumulent. L’histoire me semble superfétatoire. L’attente. Et les « je veux » différents, opposés, contradictoires. Billevesée. Billevesée. Ma tête va exploser. Tout ceci a le goût amer du passé retrouvé moi qui ne vis qu’au présent, moi qui ne vis que pour cette promesse d’avenir. Un monde et puis un autre. Un pied dans l’un et l’autre dans l’autre. Mais jamais je ne sauterai à pieds joints. Alors je me sens inexistante dans l’un comme dans l’autre. Comme si je n’existais ni à leurs yeux ni. Comme si je n’avais jamais compté, tout compte fait. Ni pour les uns, ni pour l’autre. Un monde à deux. Un monde à plusieurs. Et je ne sais si j’ai jamais existé dans l’un des deux. Deux mondes où je ne me sens même pas exister tout à fait. Je sais seulement que je ne peux les mêler sans créer un nœud. Un nœud comme un nœud d’estomac. Dans le cœur.

moisoleil

Et je repense à ce mois de mai qui. Mais. Emilie Simon symbolise deux fois plus de regrets. 

Mon amour j'ai pensé
Avec naïveté
Qu'un brin seul de muguet
Pouvait te ramener
Alors j'ai retrouvé
Un ou deux vieux sonnets
Pour te rappeler
Pour te rappeler
A moi mon amour
A travers ce beau jour
De printemps j'ai laissé
Près de tes pieds tomber
Un brin seul de muguet
Mais il s'est desséché
Attendant ce baiser
Qui ne viendra jamais

Le mois de mai
S'est joué de moi
Cette année
J'ai laissé couler trop d'émois
Cette fois le mois mai
S'est moqué de moi
Cette année
J'ai laissé couler trop d'émois
Cette fois
Cette fois

Il est parti le temps
Il n'a pas pris son temps
Me voilà qui t'attends
Comme un vieux prétendant
Me voilà qui regrette
Devant ces quelques miettes
Une vielle amourette
Qui n'a ni queue ni tête

Mon amour j'ai pensé
Avec naïveté
Qu'un brin seul de muguet
Pouvait te ramener
Alors j'ai retrouvé
Un ou deux vieux sonnets
Que tu n'as jamais aimé

Le mois de mai
S'est joué de moi
Cette année
J'ai laissé couler trop d'émois
Cette fois le mois mai
S'est moqué de moi
Cette année
J'ai laisser couler trop d'émois
Cette fois
Cette fois

Je voulais je l'avoue
Danser joue contre joue
Je l'avoue je rêvais
De te faire tournoyer
Respirer cet air frais
Regarder rayonner
Le visage d'un amour
Qui n'a pas vu le jour

Mon amour j'ai pensé
Avec naïveté
Qu'un brin seul de muguet
Pouvait te ramener
Alors j'ai retrouvé
Un ou deux vieux sonnets
Je sais tu n'aimes pas les sonnets
Je sais

Le mois de mai
S'est joué de moi
Cette année
J'ai laisser couler trop d'émois
Cette fois le mois mai
S'est moqué de moi
Cette année
J'ai laisser couler trop d'émois
Cette fois
Cette fois.

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Commentaires
P
Jolie photo ...
L
La photo résume bien le texte, lèvres serrées qui attendent demain pour que s'esquisse un sourire.<br /> Sourire jeté au vent, au présent.<br /> On s'accroche entre tes lignes, et on se laisse emporter.
K
Saleté de moi de mai.<br /> Je préfère novembre, moi.
D
J'aime beaucoup le poeme, la photo aussi mais c'est ton texte qui est encore le plus beau
M
Et cette photo...
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