Oxymore orageux.
Des nuits orageuses presque orangées. La musique. Roots. Rock. Reggae. Marseillais. Tarpés. Et la pluie. Les pieds mouillés dans l’eau. Sur la terrasse. Il pleut. Mais c’est que des bombes de bonheur. Debout sur le zinc. Et d’autres. Les mots magiques. Danser. Du rock n’ roll aussi. Mouillée. Fumer. Des purs. Un tas d’herbe. Sur un plateau. Comme si on y croyait. Des cheveux en bataille. Je voudrais bien encore quelque peu couper. Boire. Pastis. Punch. Je ne sais plus. Le bus à cinq heures du matin. Le jour qui se lève. La plus belle baraque de Marseille. Alors sur le toit. Regarder la bonne mère. Le joint et le sourire au lèvre. La lune au dehors. Les petits bonheurs. Et X et Y avec aussi et puis aussi, ainsi que. Mes potes. Mes amis. Mon amour. Des nuits orageuses. Des nuits salées et sablées. Etoilées. Encore. Des nuit sans fin jusqu’au petit matin. Cinq heure ou six du matin. Quelques jours de vacances d’été. Finir complètement fracassée. La plus belle des baraques a une tour d’où on peut voir toute la ville et la nuit elle est belle ma ville, avec un tarpé et une amie. J’ai plein de petits bonheurs oubliés. Mais je m’arrête pas. Ou presque. J’ai une amie qui dit que « la vie est parfaite » c’est celle qui m’a sauvé la vie. L’an passé. Tant pis si vous n’y croyez pas.
J’ai le sourire comme l’angoisse. La peur. D’être seule. De ne pas être aimée. Qui bouffe. Qui rend parano. Mais qui est aussi un peu justifiée. La peur de. Celle que je cache. Dont je ne parle plus. Je peux même pas mettre des mots dessus tant ça la rendrait encore plus réelle. Alors j’y pense de moins en moins. Sauf que parfois, ça sert, ça sert et je n’y peux rien. Juste que. Sale. Seule. Peur.
L’angoisse de la solitude comme celle de la page blanche. Et s’ils ne m’aimaient pas ? Et si elles ne m’aimaient pas ? C’est parce que j’en ai peur que je ne le dis pas. C’est parce que je ne me sens pas à mon aise parfois. C’est parce que je me sens seule au milieu de ces gens parce que je ne sais même pas s’ils m’aiment, moi.