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Oxymore.
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12 février 2006

Parce qu'il me regardait comme un corps.

[De l’autre côté, elle chante. Là, maintenant tout de suite. Where is my mind ? Et je tremble à l’idée qu’elle chante une de mes préférées même si c’est sa chanson qui me faisait pleurer, moins de dix minutes auparavant.] 20h, 11/02/06.

Je montais sur le lit rejoindre ce jeune qui venait de m’embrasser à plusieurs reprises dans les rues et je le réveillais afin de l’entendre grogner.  Je me rendais à l’évidence sur sa bourgeoisie agaçante, sur son narcissisme mais sur sa voix tellement grave alors que. Je le laissais m’embrasser et quand il dit vouloir jouer je lui dis oui. Il me regardais comme si j’avais un corps, il me regardait comme si j’étais un corps. Je n’attendais plus que ça. Etre un corps dans un regard. Je me vengeais de ses théories qui avaient déchiré ce corps de fille que malheureusement je trimballais. Je ne suis qu’une putain de fille avait dit Tiphaine.  Il s’amusait avec ce corps de plus en plus profondément et je sentais bien que je vacillais, que je me dégoûtais et que je culpabilisais. Ainsi lorsqu’ils arrivèrent et « Oh pardon gars ! Profite bien ». Je me sentie plus chose que corps. Je me levai et filai, en évitant de gerber, en évitant de pleurer. Je me cachais enroulée dans mon écharpe, je me cachais enroulée dans mon écœurement. Il etait tard, il etait tôt, la clef ouvrait ma porte et je me douchais, assise dans cette baignoire et je me couchais.

Je venais de revivre un concert y naudible.  Une vingtaine de personne tout au plus pogottaient dans un petit bar. La dernière fois nous étions une cinquantaine. Nous avions même la place de tous danser le rock n’ roll.  Le chanteur était un fantasme qui se dandinait. Il avait le corps le plus maigre que j’avais jamais et je ne désirais rien de plus que les os de ses hanches tant il etait grand et maigre. Et il chantait divinement bien.

Dans les rues du centre, je passais de bras, en bras, en esquivant soigneusement les lèvres de la famille F. Or je me réfugiais dans les bras du frère, de la cousine et puis de C. Je les parcourais, avec une bouteille, le plus souvent, à la main. Je tournais, virevoltais et buvais. Toujours ce grand besoin d’oublier. C’est le regard de la fille des années soixante dix que je finissais par oublier. Cependant je savais qu’il etait chargé de regrets, regrets que parfois, je pourrais partager. Alors quand on dansait le rock n’ roll, je lui souriais et elle hochait la tête. Mais je la retrouvais comme au début, assez froide pour qu’elle me manqua quelque peu. Comprenez moi, hier soir, c'etait la pleine lune. On savait que l’ironie de notre sort fut très jaune. Je refusais quand elle proposait de m’raccompagner.

Je tombe de plus en plus bas, chaque fois, mais c’est seulement parce que sa vision du nous me tua. Ou alors c’est moi.

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Commentaires
P
d'accord.<br /> [moi levée à 7h00 c'est fou non?.. O_o]
P
réalité.<br /> [il est plus de cinq heures, je ne dors toujours pas]
P
realité ou fiction?<br /> [bonne nuit encore ]
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