Le romantisme exacerbé et le moi je qui
Le romantisme exacerbé et le moi je qui m'emprisonne. Je suis là, lasse, je tatonne et je pardonne. Les je ne sais plus quoi, comment et pourquoi. Ni même ce que j'écris, ce que je t'écris. Sans sens, tout prend un sens, une évidence, quand tu, quand je, quand nous. Exister. Toujours plus fort, tellement fort, si fort, trop fort. L'intensité dramatique de l'instant disparait dans tes éclats de rire et bien plus que la littérature, je prends un sens, mon sens. Seule face à ces feuilles éparpillées qui représentent une année, je cherche encore ta main près de moi. Cela si longtemps que tu n'esplus tout à fait là. Je m'en prends à toi, je n'en veux qu'à moi. La souffrance qui brûle et l'angoisse qui ronge, je n'écris que cela en pensant que le bonheur, notre bonheur ne doit que se vivre. Puisqu'avec toi je n'ai plus tout à fait besoin des mots pour me sentir, bien, me sentir vivante comme je le disais si bien. Plus la peine de dire, plus la peine d'écrire, je nous sais, je nous vois comme l'essence même des mots. L'évidence du comme dans un livre me semble projettée contre cette réalité que nous avions tant, tellement differement rejettée. Je manquais de ton dédain comme de ton parfum or ce ne sont que des mains glacées que j'aperçois au loin. Je suis perdue, je ne sais plus, trop éperdue. Mais ça fait mal, ça fait mal et je n'y peux rien.