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Oxymore.
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3 avril 2006

"Camille, elle a vu le loup!"

C’est presque ce qu’ils disaient tous alors que je venais de confier ma demi détresse à la piaf. Nous continuons donc la journée potin même si cette fois ci ça fait mal au bide autrement que par le rire. Je ne sais plus que penser. Mes joues sont rouges, le soleil m’agresse et les larmes roulent. Je les fais taire, je les hais autant qu’elle et moi, lui ne compte même pas pour ça. 

Les votes, les cris et les idéologies. La zizanie mais le même combat. Toujours accompagnés de calimucho et de fumée. Encore essoufflés par nos doutes et nos désordres.

Vendredi soir, je prenais le train. Sans musique, je croyais mourir. J’écrivais, mais surtout je lisais ce livre, offert par ma mère. Elle avait donc compris, essayé de comprendre, même pour Claire. Pas tout à fait mais le livre, presque sans jamais atteindre le sommet duquel nous sommes dégringolées, si vite, trop vite, ma mie. Je m’endormais avant de voir les lumières de paname. Il était là, ce grand gringalet sur le qui et déjà je ne reconnaissais plus ce gamin qui était le mien. Il était distant et fumait joint sur joint. On marchait beaucoup, et plusieurs fois je crus mes genoux défaillir. Rouge, rouge est mon cœur et lui n’avait même pas de couleur, mais il me plaisait. On se baladait dans les coins de Paris et c’est moi, marseillaise qui montrais les plus belles ruelles dans lesquelles j’aurais voulu encore qu’il me serre fort. Seul son pétard était embrassé. On mangeait, on buvait, au bord de la seine. Puis nous choppions un bus. Rue Oberkampf. Dans une petite cour nous fumions encore avant de rentrer dans la maison de son père, qui, j’en ris presque encore se nomme Hervé. Léo m montrait un matelas simple et nous nous posions afin de boire et fumer. A ce moment là je mourais d’envie, à ce moment là il me semblait encore le gamin maladroit, timide et froid. Je me couchais, presque écœurée, j’allais gerber, je me recouchais avant qu’il m’emmène à sa fenêtre. Moi toute la soirée j’avais chercher la manifestation de nuit et je me retrouvais, dégueulasse dans un lit, avec un garçon, très beau mais qui déjà ne m’attirait plus. Tant pis pour lui, trop tard. Je m’endormais. En me réveillant dans ses bras, je me laissais faire sans savoir pourquoi lui plutôt qu’un autre. C’était rapide, c’était rien. Rien de plus, rien de mal, rien, rien, rien. Ca ne changeait rien. Il allait se doucher et moi j’appelas Claire. Sans rien lui dire sa voix me culpabilisait. Ca avait le charme de Paname, rue Oberkampf. Rien. C’était fait. Je m’endormais. Trois heures plus tard, je l’ignorais, nous ne faisions, disions rien, nous allions au starbuck. Je n’y pensais déjà plus. J’ai presque menti, en disant que je ne pensais à rien. Je m’empêchais de penser. C’était pas ce que je voulais. Penser à quelqu’un d’autre. Quelqu’un qui ne m’a jamais regardé lorsque ses gestes à lui étaient tellement tendres, mensongèrement tendres. Je me réveille et ne le regarde plus, c’était tellement foireux, mais je m’en fous, tellement. C’était pas moi, j’étais pas là. Ces temps révolutionnaires donnent des envies à mon corps. Non c’est pas ça. Je le sais, quand la grand ‘ sœur me demandait pourquoi lui si avant j’avais attendu. Je ne lui répondais pas puisque je mens dès qu’elle chuchote le mot de Claire, elle ne comprendrait pas. Mais, sur l’herbe, j’ai su que l’explication c’est le premier après Claire. C’est pas sa faute, je le regrette même pas et si je lui en veux c’est parce qu’elle me reproche alors qu’elle. A trop jouer avec mon cœur elle l’a laissé se faire avoir dans un corps. Tant pis pour lui, s’il pisse le sang. Mais j’étais clean, je tiens à le préciser, c’était le matin et  ma décision. Je m’endors dans le RER, rencontre famille et amis et l’ignore complètement, autant qu’il m’ignore. Je ne suis même pas avec lui. J’étais juste folle de ses hanches qui ressortaient. On buvait en marchant sur les kilomètres entre Poissy et St Germain Mes genoux crevaient, moi avec ma bouteille de manzana je continuais. Arrivée devant la salle je lui gerbais dessus, sur mon keffieh et m’endormais. Apres le concert, raté, ils m’emmenèrent en foret, son meilleur pote, me draguait et moi je m’endormais une fois que le feu m’avait réchauffait. Entre temps, tiz et taz, taz et tiz ! Puis je crevais de froid dans l’usine desafecté. Comme les garçons peuvent crapahuter. Comme le gamin peut m’éviter. Et puis le lendemain c’est moi. Un petit dej’ avec sa mère, et puis je squatte son lit. Il essaie de se rapprocher et moi je ne peux plus. Plus de ses mains, plus rien. Mais je ne regrette rien. On prend le RER où l’on entend Rue Ket, Didier Super et Louise Attaque. On repasse chez son père, il prend une échelle et passe par la fenêtre. Il préfère ses potes à 5euros, au concert gratuit. J’appelle ma grande. Elle me rejoint. On parle. Je lui explique Léo. Et ce prénom lui tort encore le ventre. C’était son premier aussi. En lui confiant, je réalise. Sans capote, foireux, rapide. Drôle. Ca ne me fait rien, ça ne me change en rien, c’est fait, c’est bien. Didier Super chante. On rejoint Léo. Je l’ignore et le laisse. Elle me ramène à la gare et dan,s la pharmacie je fonds en larmes. Moi, j’ai pu donner tant de leçons, crier et m’insurger et je demande tout bas cette merde qui coûte 7 euros cinquante. Je vais gerber, il faut manger. Je fais la queue, je tombe sur ma proviseure, dans la gare de Lyon, elle est là, elle va prendre le même train. J’ai déjà oublier comment il s’appelait. Mais j’avoue, aujourd’hui il me manquait. Dans le train «  j’ai plus de batterie, j’ai couché avec Léo » . Son ah désinvolte, la coupure et mes doutes. Elle s’en fout, je suis blessée. Je finis le livre qui pourrait nous ressembler. Ma mère n’a pas compris. C’est pas une histoire de filles. Je dors et la belle de mai apparaît. Je suis chez moi, je farfouille mes TPE et je l’appelle. Elle pleure, à l’autre bout, je sens ses larmes et je ne peux rien dire. Je sais tellement la douleur, des que je pense à son garçon. Je me tais, je me défends, je ris. Je ne sais plus. Elle pleure et je voudrais la consoler. Ca ne sert à rien. Je ne peux plus dormir, je la rappelle, ça sonne dans le vide. Je fume un pilon comme disent les parisiens et m’assoupis. Je continue mon combat et c’est comme si le reste ne comptait pas.

Une seule solution, la révolution, demain dans les rues, si je viens à mourir, je ne veux qu’on m’enterre sans lui avoir dit, ce que je ne peux plus, alors elle croit que je n’aime plus rien, mais je me tais en pensant à ce Rien Vital.

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Commentaires
P
oui quand? !
F
Je crois que, et de loin, tu es celle que je préfère lire sur tout ces blogs.<br /> Et c'est con, parceque ca me prend pas assez souvent.<br /> Mais alors quand je commence, que lis tes derniers mots, je reprends du début et je dévore.<br /> Et puis c'est quand que nous allons te revoir mademoiselle ?
V
Rassure toi Bigou, moi aussi j'en garde un plutot joli souvenir..
P
mais j'en garde pas un mauvais souvenir. C'est juste que ce n'est pas tout à fait le mien de souvenir.
B
>Vicomte de rien : arrête, tu vas faire déprimer tous les puceaux qui vont passer sur ce blog !!! Non non, moi je rassure, des fois, les premières fois c'est bien aussi. Moi la mienne, j'en garde un bon souveir, même si elle était un peu trop tôt et un peu malgré moi, c'était bien quand même...
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