Dans le bus, encore.

Aujourd’hui j’enlevais les tubes de peinture qui trônaient, par nostalgie, sur les tommettes de la salle de bains, depuis que j’avais peint son jean sur elle. Je me mordais ma lèvre inférieure lorsque mes mains étaient barbouillées de peinture durant le cours d’art afin d’oublier mes mains sur elle et la peinture rouge et violette. Pincement au cœur. Le soleil rouge se couche dans la mer bleue, la lune est maigre et blanche. Je suis dans le bus et le hasard dépose dans mes oreilles juste toi et moi. J’aurais du tuer le hasard avec la fatalité. Demain je prends le train et déjà je ne sais plus, déjà elle ne veut plus. Si je sais les promesses. Comme partir sans tous mes mais. Les laisser. Et tant pis s’ils ne me croient pas lorsque je veux travailler, tant pis si je ne suis plus qu’une moins que rien, je tremble de peur. A l’idée de tout foirer, avec elle et même mon année. Ca se peut pas. Et pourtant. Alors on serre les poings et les dents et on avance coûte que coûte. Ca va, à moins que je ne fasse semblant. Je ne sais plus. Mais j’ai déjà le sourire pendu à mes lèvres quand je vois que les pirates m’encouragent, que ma grande sœur s’inquiète et que je vais boire un pot avec Anne et Thierno, demain, à la gare. C’est chouette et je n’ai déjà plus que ce mot là en tête.

Comments

[Bigou]

Déjà c'est toujours trop tôt. Tu ne connais que trop bien ma situation pour savoir que je te conseille de te battre. Et ce à n'importe quel prix. Parce que "juste toi et moi" et parce que la fatalité on l'emmerde. C'est dur d'être forte seule mais si ça te tente on est fortes à deux. bises

[Licao]

Oh. Je viens rarement ici parce que j'en ressors chamboulée. Merde.
[Au fait, comme promis, l'adresse]
K a o.

[Noaime]

J'aime beaucoup l'image.

[Str0ngw0man]

C'est chouette comment tu écris =).
Plus tu déposes de tes notes, plus j'aime.

[Indochinoise]

Alors oublies le reste et ne gardes que ce mot là.